Capture d'écran Twitter
Une adolescente marocaine a livré un récit glaçant de son calvaire durant près de deux mois. Elle a été kidnappée, violée et torturée.
Khadija Okkarou, 17 ans, a été enlevée par un groupe d’hommes il y a trois mois à Fkih ben Salah, une localité située dans le centre du Maroc. Tout au long de sa séquestration, elle a été violée et torturée. Elle a été libérée dans des circonstances encore inconnues mais selon BBC, elle a tenu elle-même à se rendre auprès de la gendarmerie pour déposer plainte et raconter son calvaire, contre l’avis de son père. Son histoire a ému les Marocains.
Sur une vidéo publiée le 21 août par le média marocain Chouftv, l’adolescente raconte son horrible cauchemar. Elle affirme avoir été enlevée au mois de mai par un groupe d’hommes âgés entre 20 et 30 ans. "Ils m’ont séquestrée pendant près de deux mois, violée et torturée, (...)", a-t-elle d’abord raconté. Puis, elle montre les stigmates des sévices qi lui ont été infligés : tatouages et brûlures de cigarettes. "Je n’arrêtais pas de pleurer et j’ai essayé de fuir à plusieurs reprises, mais ils ont réussi à m’attraper", relate-t-elle. Ses tortionnaires "ne (lui) donnaient ni à manger ni boire et ne (l)’autorisaient pas à (se) laver", a-t-elle encore confié.
Après plusieurs semaines de torture, ses bourreaux ont proposé de négocier avec sa famille. En échange de la libération de Khadija Okkarou, la famille ne devait pas prévenir la police, rapporte le Huffpost Maghreb. Face à sa douleur, la jeune femme ne pouvait se taire et a décidé de briser le silence. "Je ne leur pardonnerai jamais, ils m’ont détruite", confie-t-elle encore dans la vidéo. L’enquête a pu aboutir à l’interpellation de douze personnes, a indiqué Naima Ouahli, membre de l’Association marocaine des droits humains. Les présumés agresseurs seront déférés devant le tribunal le 6 septembre prochain.
Le témoignage de la jeune fille a suscité une importante mobilisation sur les réseaux sociaux. Le hashtag #noussommestouskhadija accompagné d’un dessin de femme nue, tatouée, le visage barré d’un "SOS", est devenu viral ces derniers jours après la publication de la vidéo. Une pétition, "Venons tous à la rescousse de Khadija", destinée à lui fournir des soins et une aide psychologique a en outre recueilli plus de 13 000 signatures, ce lundi 27 août.
Ze3ma c'est désolant à un point...
De voir une jeune fille subir tout ça
De voir une société qui engendre ce type d'individus
De voir à quel point l'âme humaine peut se dégrader
Quand la perversité se manifeste dans sa forme la plus choquante...#justicepourkhadija #khadija pic.twitter.com/ifnkMxbDhj— Mohamed Filali Sadouk (@MedFilaliSadouk) 26 août 2018
