Six personnes ont été tuées hier à Maputo, la capitale du Mozambique, dans des émeutes de la faim visant à protester contre la vie chère, ont annoncé des sources policières et médicales.
Le sang a coulé mercredi 1er septembre dans la banlieue de Mafalala, à Maputo, lors d’une manifestation contre la flambée des prix des denrées alimentaires. De sources concordantes, l’on apprend que la police aurait ouvert le feu sur des manifestants pour empêcher les pillages et le vandalisme des magasins ou stations-services. Bilan : six personnes, dont deux enfants, ont été tuées. Il s’agit des violences les plus graves enregistrées sur le sol mozambicain depuis 2008.
Certains responsables de la police ont révélé que les forces de l’ordre ont fait usage de balles réelles après s’être trouvées à court de balles en caoutchouc. Une allégation vivement démentie par un porte-parole de la police. Ce dernier a indiqué à la presse que les policiers n’avaient pas utilisé de munitions létales.
Selon la Ligue mozambicaine des droits de l’homme, cette manifestation n’est autre qu’une révolte contre la hausse du coût de la vie en général. Néanmoins, le gouvernement mozambicain affirme aujourd’hui avoir la situation en main.