Un dialogue national s’est tenu à huis clos mardi 27 février au Sénégal pour résoudre la crise politique frappant ce pays. Les participants ont proposé le 2 juin comme date de l’élection présidentielle.
Le report de la date de la présidentielle a provoqué une crise politique au Sénégal. Un dialogue national s’est tenu à huis clos, mardi 27 février pour résoudre ce problème. Les commissions techniques qui se sont réunies ont proposé une nouvelle date de l’élection : le 2 juin.
Elles ont également demandé la réouverture des dossiers de candidature tout et réclamé au président Macky Sall d’assurer l’intérim après la fin de son mandat. A noter que ce dernier a déjà précisé qu’il quitterait ses fonctions le 2 avril.
Les décisions prises pendant ce dialogue ont suscité l’indignation de plusieurs personnalités politiques sénégalaises. Cheikh Ahmed Tidiane Youm, coordonnateur du front F25 a réagi. Pour rappel, ce collectif réunit les 16 des 19 candidats qui ont boycotté ce dialogue.
"Il n’est pas question d’accepter cela", a-t-il assuré. Lundi, ils ont déposé une requête auprès du Conseil constitutionnel pour "constater la carence" du président de la République à fixer la date du scrutin.
La société civile regroupée sous le collectif Aar Sunu Élection ("Protégeons notre élection" en wolof) a accusé le chef de l’Etat de "faire du dilatoire" et a également refusé de participer à cette réunion.
En revanche, plusieurs sympathisants du Parti démocrate sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade étaient présents à ce forum. A noter que le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Karim Wade, fils de l’ancien Président en janvier à cause de sa nationalité franco-sénégalaise. Pour le camp présidentiel, le dialogue national devait aboutir à un consensus autour d’une nouvelle date pour organiser une élection "transparente" et "inclusive".
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