41% des électeurs égyptiens sont passés aux urnes samedi dernier pour le référendum constitutionnel. Un taux de participation record en Egypte depuis des décennies. Le « oui » l’a remporté largement avec 77% des voix.
La réforme constitutionnelle a été largement votée par les égyptiens samedi dernier. 77% des votants ont accepté les amendements qui seront apportés à la Constitution égyptienne. Parmi ces changements, il y a la durée du mandat présidentiel qui sera deux fois quatre ans mais aucune des propositions ne limitent cependant pas les pouvoirs étendus du chef de l’Etat, un point bien exploité durant les mandats de Moubarak.
Les partisans du « non » tels que la Coalition du 25 janvier, le Mouvement du 06 avril, le collectif Kefaya ont estimé que les réformes ne sont pas compatibles avec les revendications de la révolution. Un ancien président du club des juges a même déclaré que « les révolutions renversent les Constitutions. Cette insistance à organiser un référendum sur un document obsolète revient à vouloir effectuer une greffe d’organe sur un cadavre ». Ceux qui ont rejeté ces réformes attendaient une refonte complète de la Constitution égyptienne et non quelques changements.
Un incident a toutefois marqué cette journée de référendum, l’opposant El Baradei, qui prônait le « non », n’a pas pu voter puisqu’un groupe de jeunes l’en a empêché. Arrivé à son bureau de vote, il a été accueilli par des jets de pierre qui l’ont obligé à rester dans sa voiture et à repartir.
Les militaires, qui dirigent l’Egypte depuis la démission de Moubarak, ont établi un calendrier de six mois pour faire le référendum, les élections législatives, les présidentielles et un autre référendum constitutionnel. Un plan que les militants démocrates jugent trop précipité.