Des ressortissants français ont été arrêtés au Mali après une opération des forces de sécurité. La junte a évoqué un groupe de criminels et de narcotrafiquants.
Dans un communiqué, diffusé lundi 28 novembre, le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile a annoncé une opération des forces de sécurité. Elle a été réalisée pour libérer des otages et appréhender les membres d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants qui les détenaient à Missabougou, dans l’est de la capitale du Mali.
D’après Bamako, les otages étaient détenus depuis le 18 novembre et le groupe a réclamé 900 millions de CFA (1,37 million d’euros) ou à défaut des informations permettant de localiser un stock de cocaïne qui a été saisi récemment par les douanes maliennes.
Après cette intervention, dix otages, dont trois femmes et trois enfants ont été libérés et "quatre criminels, dont un Franco-sénégalais, deux Français et un Franco-malien ont été arrêtés", selon toujours le communiqué.
Mardi 29 novembre, Paris a confirmé l’interpellation de ces ressortissants français au Mali.
"Nous avons été informés de l’arrestation de ressortissants français au Mali. Nous suivons la situation en lien avec l’Ambassade de France à Bamako", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères. Aucun autre détail n’a été fourni par le Quai d’Orsay, alors que Bamako a évoqué l’arrestation de quatre personnes, membres d’un groupe de criminels et de narcotrafiquants, selon la junte.
Ces arrestations n’apporteraient aucune amélioration dans les relations déjà très tendues entre la France et le Mali. Récemment, la junte malienne a interdit les activités de toutes les ONG financées par la France. Cette mesure a été prise après la suspension de l’aide publique au développement à destination du Mali par Paris.
Après 9 ans d’engagement contre les djihadistes aux côtés de l’armée malienne, le dernier soldat français a quitté le pays en août. Désormais, la junte s’est tournée vers Moscou.
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