Après avoir refusé d’abdiquer, Paul Henri Damiba, chef de la junte au pouvoir, a décidé de changer d’avis ce dimanche 2 octobre pour éviter "des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves".
Le Burkina Faso a vécu des jours d’incertitude après le deuxième coup d’État vendredi 30 septembre. Chassé par un putsch des militaires, Paul Henri Damiba, chef de la junte au pouvoir, a finalement démissionné ce dimanche 2 octobre. Le capitaine Ibrahim Traoré lui succède, ont annoncé des chefs religieux et communautaires. Sa décision fait suite aux actions de médiation menées par ces chefs entre les deux rivaux. "Le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves", souligne le document cité par Ouest France.
Pour accepter de démissionner, Paul Henri Damiba a fixé sept conditions. Le chef de la junte a notamment exigé la garantie de la sécurité et de la non-poursuite ou encore le respect des engagements pris avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour un retour du pouvoir aux civils d’ici deux ans. Des conditions qui ont eu l’accord du capitaine Traoré, ont souligné les chefs religieux et communautaires, très influents au Burkina Faso. Dans son message publié samedi, il a demandé aux nouveaux putschistes de revenir à la raison pour éviter que le pays ne plonge dans une guerre fratricide. Une situation qui devrait encore fragiliser le pays déjà miné par des violences jihadistes depuis 2015.
Lire toute l’actualité en Afrique