L’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a porté plainte contre l’armée française pour "tentative d’assassinat". Sa déposition met en avant l’ultime raid mené en avril contre sa résidence par les forces de son rival Alassane Ouattara, avec l’appui de la France et de l’ONU.
Dans cette démarche, le chef d’Etat déchu est soutenu par ses trois avocats français, à savoir Maîtres Jacques Vergès, Roland Dumas et Marcel Ceccaldi, qui se sont constitués partie civile. Selon des sources judiciaires, un juge d’instruction a été nommé le 5 juillet auprès du tribunal des armées de Paris, suite au dépôt de cette plainte.
Le 11 avril, une offensive menée contre la résidence présidentielle à Abidjan a précipité la chute de Laurent Gbagbo, qui était capturé par les soldats pro-Ouattara. L’opération a été un succès grâce à l’appui décisif des flottes aériennes et blindés de la force française Licorne et de celle de l’Onuci (la branche locale de l’ONU).
En quatre mois de crise post-électorale, on a recensé au moins 3 000 morts en Côte d’Ivoire, ce qui pousse le président Alassane Ouattara à envisager de traduire son prédécesseur devant la Cour pénale internationale (CPI).
Laurent Gbagbo, son épouse Simone ainsi que plusieurs dizaines de personnalités de l’ancien régime sont actuellement en détention préventive en Côte d’Ivoire. Récemment, l’ancien couple présidentiel a été inculpé pour "crimes économiques".