Après l’arrestation de Maurice Kamto, principal opposant au Cameroun, la France s’est dit préoccupée.
Avocat de renom et ancien ministre, Maurice Kamto, 64 ans est le principal opposant au Cameroun. Après la réélection l’an dernier du président Paul Biya, il a contesté le résultat et organisé des manifestations. Plusieurs marches ont été effectuées dans différentes villes dont Yaoundé et Douala. Le pouvoir en place a commencé la répression qui a fini par des interpellations massives.
Arrêté le 28 janvier dernier dans la capitale économique de Douala, il a été placé en garde à vue dans des locaux d’une unité spéciale de la police. Plus de deux semaines après son arrestation, l’opposant a été présenté devant le tribunal militaire de Yaoundé avec 28 de ses partisans. Sans exception, ils sont tous inculpés pour « rébellion, insurrection, hostilité contre la patrie ». Maurice Kamto a été transféré à la prison centrale de Yaoundé.
Au total, plus de 200 membres du parti MRC ou Mouvement pour la renaissance du Cameroun ont été arrêtés ces dernières semaines dont plus d’une centaine ont été présentés avec Maurice Kamto au tribunal. Ceux qui n’étaient pas encore jugés seront entendus dans la journée du mercredi. Selon les autorités, 147 personnes au total sont en détention provisoire.
Cette situation ne laisse pas la France indifférente surtout après le saccage de l’ambassade de Cameroun à Paris. En effet, durant un point de presse mercredi, le Quai d’Orsay a précisé être préoccupés par le développement judiciaire au Cameroun. « Restons attentifs à la situation de Maurice Kamto et à celle d’environ 200 de ses partisans qui sont détenus », a-t-il annoncé. Il a aussi affirmé que Maurice Kamto est l’une des figures de l’opposition. Donc, il doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi, selon FranceInfo Afrique.