Le bilan de l’attaque djihadiste perpétrée dans la ville de Seytenga, au nord du Burkina Faso, a été revu à la hausse. Le président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a rendu visite aux rescapés. Un deuil national de trois jours a débuté mardi sur l’ensemble du territoire.
La ville de Seytenga, au nord du Burkina Faso, a été visée par une attaque djihadiste dans la nuit du 11 au 12 juin. Le nouveau bilan communiqué mercredi fait état de 86 morts. Le président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’est rendu dans cette ville à quelques kilomètres de la frontière avec le Niger, pour "témoigner de la compassion de la nation aux victimes" de l’assaut.
Pour le lieutenant-colonel Damiba, cette attaque est "quelque chose d’inimaginable pour des populations désarmées, qui ne demandent qu’à vivre". "Votre douleur est la douleur de tout le Burkina Faso", a-t-il dit aux rescapés. Le pays a entamé mardi un deuil national de trois jours en mémoire des victimes.
Le chef de l’État a, par ailleurs, profité de l’occasion pour s’adresser aux forces de sécurité. Il a fait valoir l’importance d’"être mobilisés et soudés face à la menace". La communauté internationale a condamné cette attaque. Le secrétaire général de l’ONU l’a qualifiée d’"épouvantable", tandis que le président de la commission de l’Union africaine a évoqué un "assassinat ignoble".