Une fillette algérienne, âgée de 10 ans, n’a pas survécu à une séance d’exorcisme. Elle a succombé aux "coups" violents et aux "brûlures", dont elle était victime.
Ce drame est survenu, mercredi 27 mai dernier, dans la ville de Guelma située à 500 km à l’est d’Alger. Lors d’une séance d’exorcisme propre à l’Islam (roqya), une fillette de 10 ans a été torturée à mort par un "guérisseur" ou raqui, âgé de 28 ans. La petite a succombé à ses blessures au service des urgences de l’hôpital de la ville.
D’après une source proche du dossier, le parquet de Guelma a fait savoir que le suspect a été interpellé par la police et qu’une enquête a été ouverte. Le parquet, qui a ordonné la pratique d’une autopsie sur la victime, a aussi révélé que la fillette a "subi des sévices durant une roqya à laquelle elle a été soumise dans sa maison familiale". Il est également indiqué que "le corps de la fillette portait des traces de coups et de brûlures", rapporte RTL.
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La pratique de l’exorcisme, accompagnée de la récitation du Coran, est autorisée par l’islam en Algérie. Les raqui sont sollicités pour diverses raisons : se préserver du mauvais œil, "chasser le démon", soigner les malades, aider les épouses stériles.
Mais cette pratique est de plus en plus critiquée dans le pays. Les"guérisseurs" sont accusés d’abuser de la vulnérabilité des gens en détresse.
Cette affaire a été très commentée sur les réseaux sociaux. Selon 20 Minutes, le journaliste Akram Kharief, directeur du site MENA Defense, a réagi sur sa page Facebook en écrivant : "On va faire semblant longtemps de pas voir (…), la fillette de dix ans torturée et tuée par un raki à Guelma ?".
Certains internautes ont condamné un acte "abominable commis par un charlatan". D’autres quant à eux ont commenté : "Jusqu’à quand ces crimes vont se poursuivre".
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