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Le nom de l’écrivain ne figure pas dans la liste des détenus graciés par Alger. Seule reste envisageable une décision personnelle du président Tebboune, à une date incertaine.
Le 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie n’a pas été l’occasion d’une libération pour Boualem Sansal. Les textes publiés vendredi excluent de la grâce les personnes condamnées pour atteinte à l’unité nationale. Paris a toutefois demandé une grâce présidentielle avant le 5 juillet. L’écrivain franco-algérien, détenu depuis novembre 2024, vient de voir sa peine confirmée en appel. Il a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme. Ce verdict ferme désormais la voie à toute remise de peine collective.
La seule hypothèse qui demeure est une grâce médicale décidée par Abdelmadjid Tebboune, sans lien avec une date symbolique. Cette option permettrait à Boualem Sansal de rester maître du calendrier et d’éviter toute pression perçue comme extérieure, rapporte Le Figaro. Par le passé, d’autres détenus dans des affaires sensibles ont bénéficié de telles mesures exceptionnelles, parfois loin des fêtes nationales. Cette porte reste donc entrouverte, même si aucun signal concret ne laisse entrevoir une décision rapide.
Plusieurs médias algériens critiquent l’intérêt jugé excessif porté à Boualem Sansal depuis Paris. Le Soir d’Algérie souligne qu’il n’est pas le seul Français emprisonné à l’étranger. El Khabar relativise même sa nationalité récente. De son côté, L’Expression dénonce les récupérations politiques, notamment de la part de l’extrême droite française. À Paris, le Premier ministre François Bayrou a exprimé l’espoir d’une grâce motivée par des raisons humanitaires. Jeudi, la porte-parole du gouvernement a confirmé que des démarches diplomatiques étaient en cours pour obtenir une libération.