La propagation des maladies touchant les plantes agricoles menace la sécurité alimentaire d’un demi-milliard d’Africains.
À l’occasion du programme West African Virus Epidemiology (WAVE), des chercheurs africains ont révélé jeudi 27 mai l’apparition de la maladie du bananier en Afrique et d’un virus de la canne à sucre en Côte d’Ivoire. Cette nouvelle pathologie n’existait que sur le continent asiatique auparavant.
Selon le directeur exécutif du programme WAVE, Dr Justin Pita, ces maladies représentent une énorme menace pour les récoltes et les revenus de tous les agriculteurs en Afrique du Centre et de l’Ouest. "La sécurité alimentaire est menacée, la biodiversité et l’environnement régional sont endommagés sous l’action conjuguée et nocive des criquets, chenilles légionnaires d’automne, mouches des fruits, et des maladies du bananier et du manioc (...), occasionnant de lourdes pertes pour les agriculteurs", précise-t-il.
Le développement de deux maladies du manioc, appelées "mosaïque" et "striure brune" en Afrique inquiète également les chercheurs. En effet, le manioc est la base alimentaire de 500 millions d’Africains. Ces maladies pourront ainsi provoquer une perte de 2,5 milliards d’euros par an en Afrique subsaharienne. "En Ouganda, une épidémie de manioc dans les années 1990 a fait 3 000 morts en raison de la famine", a expliqué Dr. Pita.
L’Afrique est le plus grand producteur de manioc au monde, soit 57 % de la production mondiale. Riche en glucides et en amidon, le manioc est une culture stratégique pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté sur le continent africain, relate Le Figaro.
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