Le nombre d’épidémies zoonotiques (d’origine animale) comme la variole du singe en Afrique tend à la hausse au cours des deux dernières décennies, a fait savoir l’organisation mondiale de la santé.
Le bureau régional de l’OMS-Afrique a révélé jeudi 14 juillet dernier qu’une hausse de 63 % des maladies zoonotiques a été enregistrée au cours de ces dix dernières années en Afrique. Dans un communiqué, il est indiqué que : "L’Afrique est confrontée à un risque croissant d’épidémies causées par des agents pathogènes zoonotiques, tels que le virus de la variole du singe qui est apparu chez les animaux avant de changer d’espèce et d’infecter les humains".
Entre 2001 et 2022 en Afrique, "1 843 événements de santé publique avérés" sont survenus sur le continent africain, dont 30% sont en lien avec des épidémies de zoonoses. Selon toujours OMS-Afrique, ce nombre tendait à la hausse au cours des deux dernières décennies et un pic a été enregistré en 2019 et 2020 quand environ 50 % des événements de santé publique sont liés à des agents pathogènes zoonotiques
Le communiqué onusien a souligné que : "La maladie à virus Ebola et d’autres fièvres hémorragiques virales constituent près de 70 % de ces épidémies, notamment la dengue, le charbon, la peste, la variole du singe, et une série d’autres maladies constituent les 30 % restants", rapporte le journal Le Parisien.
Cette augmentation du nombre des épidémies zoonotiques est provoquée par une croissance démographique galopante, urbanisation croissante et un empiètement sur les habitats de la faune sauvage, a aussi fait remarquer l’OMS. Elle a aussi expliqué que : "Les liaisons routières, ferroviaires, maritimes et aériennes s’améliorent (…), ce qui accroît le risque de propagation des épidémies" depuis des régions reculées vers des grandes agglomérations.
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