En Afrique du Sud, 110 plaintes pour viol sont enregistrées quotidiennement. Face à ce fléau, l’association Girls on Fire incite les femmes à prendre les armes en mains…
Des dizaines de femmes se sont réunies dans le centre de tir de Midrand, à proximité de Johannesburg. Elles s’entraînent avec des balles réelles… Les femmes noires y sont nombreuses car elles sont les plus exposées à la violence. L’une d’elles confie dans des propos recueillis par France Info : "je n’avais jamais tiré avant, mais j’ai déjà tenu une arme".
Selon le média francilien, en Afrique du Sud, une femme est tuée toutes les 3 heures. Ce qui correspond à un taux de féminicide 5 fois plus élevé que la moyenne internationale. Par ailleurs, chaque jour la police reçoit 110 plaintes pour viols.
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Thabang Mochusi, l’une des abonnées du centre de tirs, confie qu’il est temps que les choses changent "parce que nous sommes confrontées à tant de criminalité dans notre pays, nous devons donc apprendre à nous défendre". Tout comme aux États-Unis, les armes circulent (presque) librement en Afrique du Sud. Il faut savoir qu’au pays, 4,5 millions d’armes à feu sont légales, et il y en a autant sur le marché noir…
Girls on Fire encourage alors les femmes à s’armer elles-aussi pour se protéger… "C’est tellement important d’encourager les femmes à se protéger, qu’on ne se contente pas de s’assoir dans un coin et d’être des victimes", affirme une bénévole.
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