L’attente perdure pour les deux cousins Réunionnais incarcérés à l’île Maurice suite à des allégations de viol sur une fillette de 12 ans. Ils en sont à leur 10ème jour de détention provisoire. Selon nos informations, c’est finalement vendredi que le Département des Poursuites Publiques, le Parquet Mauricien annoncera sa décision. L’affaire pourrait être classée sans suites. Dans le cas contraire, les deux Bénédictins seront appelés à comparaître devant la justice mauricienne.
Ce mardi, les enquêteurs de la CID de Bel Ombre, la brigade anti-criminalité et le Parquet se sont une nouvelle fois entretenus sur ce dossier. L’affaire est loin d’être simple. Il s’agit de faire éclater la vérité sur des faits de viols sur une Réunionnaise de 12 ans. Mais le médecin légiste, dans son rapport a écarté cette possibilité. Les autorités mauriciennes misent donc sur la carte de la prudence. Dans les 48 heures, les Réunionnais sauront s’il sont relâchés ou poursuivis pour "abus sur un enfant", selon une source proche de l’enquête. Entre-temps, pas de remise en liberté provisoire pour les jeunes au grand désarroi de leurs proches.
Joints par téléphone, les parents des deux jeunes de 17 et 19 ans qui sont à l’île Maurice affirment être "dans le flou et à bout de force". Ils crient leur colère et dénoncent des accusations injustifiées. Ils n’excluent pas de poursuivre le grand-père de la jeune fille à leur retour de l’île soeur. La maman d’un des deux jeunes dit ne pas comprendre pourquoi la justice mauricienne tarde à se prononcer sur cette affaire et par conséquent sur le maintien en détention provisoire. Le plus jeune des accusés est incarcéré au Centre de redressement pour mineurs de Beau Bassin alors que son cousin se trouve lui dans une cellule au poste de police de Rivière des Anguilles, dans le sud de l’île Maurice.
Dimanche 23 janvier, un grand-père surprend sa petite fille de 12 ans sur la plage de Bel-Ombre en compagnie de deux jeunes. Ils sont tous en vacances dans le sud de l’île. Le grand-père porte plainte pour viols et les deux jeunes sont interpellés. Toutefois, au fil de l’enquête, celui qui dénonce cette affaire affirme finalement qu’il aurait peut-être mal interpréter les choses. La victime confirme qu’il n’y a pas eu de relations sexuelles. Même constat du médecin légiste, catégorique dans son rapport . Il met aussi en évidence une vie sexuelle "très active" de la fillette. Quant aux accusés, ils nient le viol et évoquent un "jeu sexuel".
Aujourd’hui 10 jours après le début de cette affaire complexe et malgré tous ces éléments, les jeunes sont encore aux mains de la police mauricienne. L’avocat, Me Alan Ganoo qui se charge de la défense des deux Réunionnais affirme que ’"tout tient à la déposition" des accusés. Le grand-père de 64 ans a quant à lui déjà quitté l’île soeur avec sa petite fille.