Le franc-parler de Donald Trump a eu le mérite de plaire au président ougandais Yoweri Museveni. Une réaction différente des autres chefs d’États africains qui ont été indignés des propos de l’hôte de Washington.
Alors qu’ils sont plusieurs chefs d’États africains à condamner les propos de Donald Trump qualifiant certains pays de "merde", le président ougandais est allé à contre-courant. Le mardi 23 janvier, Yoweri Museveni a salué la "franchise" du président américain. "J’aime Trump parce qu’il parle avec franchise. Je ne sais pas s’il a été cité de manière incorrecte ou pas, mais il parle des faiblesses de l’Afrique avec franchise", a détaillé le chef d’État ougandais. Une prise de position qui n’étonne pas beaucoup sachant que Yoweri Museveni est également un habitué des déclarations controversées.
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Le soutien du président ougandais à Donald Trump s’est manifesté lors d’une réunion de l’Assemblée législative d’Afrique de l’Est, à Kampala. Yoweri Museveni a même réaffirmé sur le réseau social Twitter que les problèmes de l’Afrique viennent principalement de la faiblesse de ses habitants. Et de relever : l’Afrique "fait douze fois la taille de l’Inde, alors pourquoi ne sommes-nous pas fort ?"
Les propos de Donald Trump ont été tenus au cours d’une réunion avec plusieurs sénateurs dans le Bureau ovale le 12 janvier. Pour qualifier plusieurs pays africains ainsi que Haïti ou le Salvador, le président américain s’est servi de ces termes insultants. L’ONU ainsi que 54 pays ont demandé à Donald Trump de présenter leurs excuses et ont qualifié les propos de "honteux" et "racistes". De son côté, le milliardaire américain s’est défendu de pareils propos. "Le langage que j’ai utilisé lors de la réunion était dur, mais ce ne sont pas les mots utilisés", affirme-t-il sur Twitter.
Source : Europe 1, l’Express
The third purpose for integration is strategic security. Donald Trump speaks to Africans frankly. Africans need to solve their problems. You can’t survive if you are weak. It is the Africans’ fault that they are weak. We are12 times the size of India, but why are we not strong ?
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) 23 janvier 2018
The language used by me at the DACA meeting was tough, but this was not the language used. What was really tough was the outlandish proposal made - a big setback for DACA !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 janvier 2018