Depuis mardi 25 avril, les manifestations dans la ville minière de Boké, dans l’ouest de Guinée ont conduit à des échauffourées. Ce jeudi, la tension persiste entre les jeunes manifestants et les forces de l’ordre.
En effet, les revendications ont débuté mardi. Elles consistaient, à la base, à signaler la mort d’un jeune conducteur de moto-taxi renversé par un camion de transport de bauxite lundi soir, ont confié plusieurs témoins. Ensuite les manifestants ont profité de la situation pour remonter leur doléances "dont les coupures de courant, le manque d’eau, des problèmes économiques et environnementaux".
Une source d’un centre hospitalier a affirmé que jusqu’à mercredi, les violences avaient fait dix blessés dont deux graves. L’un d’eux, ayant reçu une balle, a dû être évacué à l’hôpital ANAIM de Kamsar, mais a succombé à ses blessures dans la nuit de mercredi à jeudi. Cette source jointe a également déclaré que jusqu’à jeudi, "nous avons recensé 28 blessés à l’hôpital de Boké, mais tout le monde ne vient pas chez nous, d’autres se font traiter dans les cliniques privées".
Un responsable municipal a indiqué qu’il y a aussi eu "une vingtaine d’arrestations jusqu’à jeudi mais on a réussi à en faire libérer huit".
Selon un responsable de la gendarmerie, des renforts ont été envoyés immédiatement de Conakry par le président Alpha Condédans afin de maîtriser la situation, mais malgré cette intervention, le climat reste tendu.
Suite a un bilan effectué, de nombreux dégâts matériels ont été constatés. Une attaque du bâtiment de la société électricité de Guinée (EDG), de la mairie, du palais de justice nouvellement inauguré, le siège de la SMB. Les manifestants ont également mis le feu sur un groupe électrogène de la CBG , trois machines de la société UMS, et même l’hôpital régional a subi des jets de pierres.