Au moins une personne est décédée et une vingtaine d’autres ont été arrêtées samedi à Dialloubé dans le centre du Mali. Ce bilan est le résultat d’une opération de ratissage d’envergure menée contre les djihadistes.
Les forces de sécurité maliennes ont achevé samedi une grande opération de ratissage des djihadistes. La démarche a été réalisée contre une localité correspondant à une base arrière des fidèles du prédicateur radical Amadou Koufa, a confié une source au ministère malien de la Défense. Selon le bilan sorti par l’armée et les élus de la région de Mopti, une personne a perdu la vie et une vingtaine de suspects ont été interpellés dans le centre du pays. La victime avait menacé l’armée qui ne voulait pas s’arrêter à un barrage. Des sources militaires ont de leur côté révélé que les suspects sont notamment des membres de la communauté peule.
Les djihadistes ont imposé leur loi à Dialloubé, dans le centre du Mali. En conséquence, les écoles, les dispensaires et les bureaux administratifs étaient fermés, a déclaré un élu de la région de Mopti. "Mais nous sommes inquiets parce qu’après l’intervention de l’armée nous n’avons pas de nouvelles de plusieurs civils. Peut-être qu’ils ont pris la fuite par peur, mais c’est quand même inquiétant", a précisé la même source citée par 20 Minutes. Par ailleurs, les forces de l’ordre ont procédé à une fouille minutieuse des mosquées occupées par des terroristes. Des armes ainsi que des motos utilisées par les terroristes étaient trouvées sur place lors.
En mars-avril 2012, le Nord du Mali était tombé sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida. Ces groupes étaient en majorité expulsés après l’intervention militaire internationale, à l’initiative de la France, en 2013. Alors celle-ci se poursuit toujours actuellement, les forces maliennes et étrangères n’arrivent pas à cerner certaines zones entières. Depuis 2015, les attaques progressent du Nord au centre et au sud du pays. Le chef d’état-major de la force militaire de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), le général Daniel Ménaouine, a confié le 9 février dernier qu’il souhaite être "plus présent dans le centre du pays".