Des sanctions contre des personnes faisant barrage au processus de paix au Mali sont envisagées par l’ONU. L’éventualité a été étudiée par le Conseil de sécurité mercredi 18 janvier.
C’est au norvégien Olof Skoog, président du Conseil de sécurité de l’ONU, que l’on doit l’information relayée par Le Figaro ce jeudi 19 janvier. L’instance onusienne a examiné la possibilité d’infliger des sanctions contre des personnalités qui se mettent en travers du processus de paix au Mali. Mercredi 18 janvier, un attentat-suicide a coûté la vie à une cinquantaine de personnes à Gao, la plus grande ville du nord du pays.
L’attentat-suicide de Gao s’est produit alors que des groupes armés se préparaient pour effectuer des patrouilles mixtes dans le cadre de l’accord de paix signé en juin 2015. Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, qui ont condamné l’attaque, ont estimé que les retards récurrents menacent la viabilité de l’accord signé entre le gouvernement malien et les forces rebelles.
Les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont abordé le sujet de la protection de l’accord, y compris la possibilité et les conséquences des sanctions visant les personnalités maliennes. Hervé Ladsous, qui dirige les opérations de maintien de la paix de l’ONU, a soutenu le principe de sanctions ciblées contre ceux violant le cessez-le-feu et menaçant le processus de paix.
"En l’absence d’autorité étatique et des arrangements intérimaires, le phénomène terroriste prend des proportions de plus en plus inquiétantes notamment au nord et au centre du Mali" , a déclaré Hervé Ladsous qui a ajouté que si la situation sécuritaire continue à se détériorer, "il n’y aura plus de paix à maintenir au Mali".
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