Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué son inquiétude face aux nouvelles scènes de violences survenues en Centrafrique ces derniers jours.
Alors que l’opération Sangaris s’achève officiellement ce lundi en République centrafricaine, la population craint une nouvelle offensive générale après le départ des Français.
Le Premier ministre Manuel Valls s’est montré rassurant ce dimanche. La France "n’abandonnera jamais la Centrafrique", a-t-il déclaré après de nouveaux troubles meurtriers dans le pays. Au moins 25 personnes ont été tuées cette semaine après les nouvelles violences. Une situation qui inquiète le locataire de Matignon. Le chef du gouvernement a alors interpellé les Nations Unies, l’Union européenne et la France, pour qu’ensemble, ils puissent sauvegarder la paix civile.
Malgré cette inquiétude, Manuel Valls a insisté sur le fait que la France ne va pas abandonner la Centrafrique. Si "nous n’avons pas vocation à demeurer présents ad vitam aeternam" et que la force onusienne de la Minusca "doit monter en puissance", il est "hors de question de laisser ce pays seul", a-t-il affirmé lors d’une interview accordée à France 24 et RFI. Mais le départ des Français n’est guère rassurant pour la majorité des Centrafricains. "Les groupes armés sont en train de prendre leurs marques. Et je crains qu’ils ne lancent une offensive générale une fois les Français partis", a confié un responsable politique centrafricain de premier plan sous couvert d’anonymat. Ce dernier a ajouté que les groupes armés appréhendent la force française, mais pas la force onusienne.
Ces dernières semaines, les Centrafricains craignent la reprise des exactions à grande échelle par des bandes armées à l’intérieur du pays. Selon la Minusca qui engage 10 000 Casques bleus sur place, au moins plusieurs dizaines de personnes ont perdu la vie et des villageois ont dû se cacher dans la brousse.
Consultez notre dossier sur l’opération Sangaris.