Cameroun : indignation après un terrible drame à la maternité

Le dimanche 13 mars dernier, devant l’entrée de la maternité de l’hôpital Laquintinie, à Douala, au Cameroun, un drame a marqué les esprits. Alvine Monique Koumaté, une femme qui portait des jumeaux dans son ventre est morte devant cet hôpital, rapporte Le Monde. Pour essayer de sauver la vie des bébés, une cousine "éloignée", de la défunte, Rose Tacke, a voulu extraire les jumeaux qui semblaient encore animés dans le ventre de leur mère sans vie. Au final, les jumeaux n’ont pas survécu.

En arrivant en urgence à l’hôpital, un infirmier de la maternité avait déclaré que la femme enceinte est déjà morte et il a demandé aux proches de la transporter à la morgue. Une fois Alvine Monique Koumaté arrivée à la morgue, un employé a remarqué que le ventre de la défunte bougeait encore. Ce dernier a donc demandé l’accord de l’infirmier pour une opération, mais l’infirmier n’a pas donné son aval. C’est à ce moment que la cousine éloignée, Rose Tacke avait pris l’initiative d’extraire les jumeaux du ventre d’Alvine Monique Koumaté.

Beas Sen, la mère d’Alvine Monique Koumaté s’indigne du comportement des personnels de la maternité de l’hôpital Laquintinie. Elle a été interviewée par le journal Le Monde Afrique. En larmes, elle a dénoncé la pratique des infirmières. "Les infirmières ont refusé, je vous le jure, refusé de sauver les enfants de ma fille", a-t-elle répété.

Une vague de réactions déferle au Cameroun au lendemain de cet incident. "Près de cinq cents personnes, vêtues de tee-shirts noirs et bougie à la main pour la plupart, se sont rassemblées devant l’hôpital Laquintinie, sous le regard des forces de l’ordre", révèle le site lemonde.fr. Les manifestants ont réclamé la démission du ministre de la Santé publique du pays tout comme le directeur de l’hôpital.

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