Pour le crash en Egypte, les autorités russes éveillent désormais leurs soupçons sur la compagnie Metrojet, ainsi que sur le tour opérateur ayant vendu le séjour aux touristes russes décédés dans le crash.
Le facteur humain et la piste terroriste étant écartés lors de ce crash aérien survenu en Egypte, les enquêteurs russes soupçonnent la compagnie MetroJet (Kogalymavia) et le tour opérateur qui avait vendu le séjour aux touristes russes.
Une enquête pénale menée
Une enquête pénale "pour prestation de services ne répondant pas aux exigences de sécurité" a été lancée à l’encontre de la compagnie par le Comité d’enquête, un organisme policier et judiciaire proche du Kremlin. En plus des perquisitions conduites au siège du transporteur aérien et du Tour opérateur, nommé "Brisco", les agents responsables de la préparation du vol seront également entendus. Enfin, selon une information du Figaro ce mardi, des prélèvements d’échantillons de carburant et de documentation ont eu lieu à l’aéroport de Samara, dans le Sud de la Russie, où l’Airbus avait effectué un plein, la veille, avant de partir pour l’Egypte.
Une compagnie méconnue
Peu connue en Russie, la compagnie Kogalymavia est réputée dans les vols charters à destination de l’Egypte, de la Turquie ou de l’Espagne. L’avion qui s’est renversé en Egypte était en exploitation depuis 18 ans et demi. Selon une source interviewée par l’agence Ria Novosti à Charm El Cheikh, l’équipage de l’Airbus A 321 a contacté les services techniques à plusieurs reprises pendant la semaine écoulée après que le moteur se fut révélé récalcitrant au démarrage.
Polémique en vue en Russie
Après ce crash en Egypte ayant fait 224 morts, une polémique est sur le point de se présenter en Russie sur la durée d’exploitation des avions. "Depuis longtemps les experts expriment la nécessité d’interdire l’exploitation des avions au-delà de quinze ans. A en juger d’après les événements, le temps est venu de résoudre ce problème", a déclaré Vladimir Goutenev, premier vice-président du Comité de l’Industrie à la Douma, soulignant que le projet de loi ad hoc était déjà prêt. Ce parlementaire a d’ailleurs déclaré que l’âge moyen des appareils civils russes est de 21 ans, contre 13 ans aux Etats-Unis.