Trois manifestants sont morts lundi dans la capitale de la Centrafrique sous les balles des Casques bleus.
Les soldats de l’ONU ont ouvert le feu dans le centre de la capitale de la Centrafrique pour empêcher plusieurs centaines de personnes qui se dirigeaient vers la présidence de la Transition.
Les tirs ont eu lieu alors qu’une foule se dirigeait à la mi-journée vers la présidence pour demander la démission de la présidente de transition en Centrafrique, Catherine Samba Panza. Les manifestants accusent cette dernière d’être responsable des violences meurtrières du week-end.
Après la dispersion de la marche, des tirs d’origine indéterminée ont éclaté dans un autre quartier de la capitale. Un jeune y a été tué par "une balle perdue", selon les sources.
Ce lundi Bangui, capitale de la Centrafrique, était paralysée par des barrages érigées sur les artères principaux de la ville. L’atmosphère est devenue tendue après un week-end de violences meurtrières ayant fait plus de 20 morts et une centaine de blessées et suivies de pillages.
Ce sont les affrontements les plus meurtriers depuis le début de l’année en Centrafrique. Cette hécatombe a eu lieu malgré la présence des troupes françaises et des casques bleus de l’Onu.
Les violences sont parties de la mort d’un jeune musulman dont le corps avait été trouvé sans vie du côté de l’aéroport. Des musulmans sont partis du 3e arrondissement de la capitale et sont allés dans le 5e arrondissement, un quartier majoritairement chrétien de la ville. Ils ont mis le feu à des maisons et des voitures. Les habitants de ce quartier ont pris la fuite vers d’autres quartiers de la capitale.
Aux termes des violences de samedi, le siège de la Voix de la Paix, radio musulmane de la capitale et une église du 5e arrondissement ont été vandalisés dans la capitale de la Centrafrique.