Les violences interreligieuses qui ont éclaté hier dans la capitale de la Centrafrique ont fait vingt et un mort et une centaine de blessées.
Ce sont les affrontements les plus meurtriers depuis le début de l’année en Centrafrique. Cette hécatombe a eu lieu malgré la présence des troupes françaises et des casques bleus de l’Onu.
Les violences partent de la mort d’un jeune musulman dont le corps avait été trouvé sans vie du côté de l’aéroport. Des musulmans sont partis du 3e arrondissement de la capitale et sont allés dans le 5e arrondissement, un quartier majoritairement chrétien de la ville. Ils ont mis le feu à des maisons et des voitures. Les habitants de ce quartier ont pris la fuite vers d’autres quartiers de la capitale.
Aux termes des violences d’hier, le siège de la Voix de la Paix, radio musulmane de la capitale et une église du 5e arrondissement ont été vandalisés dans la capitale de la Centrafrique.
Dans la capitale de la Centrafrique, la communauté musulmane est principalement la victime de la crise qui secoue le pays. En avril 2014, Bangui a été le théâtre d’un départ massif de 1 300 musulmans qui ont fui les attaques fréquentes commises par des anti-balaka, milices majoritairement chrétiennes. Craignant pour leur vie, les déplacés, hommes, femmes et enfants, ont dû quitter la périphérie de la capitale centrafricaine qui leur servait de refuge auparavant.
Peu après cet exil monstre, des centaines de jeunes ont investi la zone abandonnée par les musulmans pour y perpétrer des pillages et autres actes de vandalisme.