Suite aux violences survenues depuis le début du coup d’Etat militaire au Burkina Faso, trois personnes sont décédées et soixante autres ont été blessées. Il s’agit du dernier bilan sorti jeudi soir par l’hôpital de la capitale Ouagadougou.
Le Burkina Faso fait face à une tentative de coup d’État alors que les élections présidentielles et législatives doivent se dérouler lieu le 11 octobre.
Plusieurs personnalités pris en otages
Le lieutenant-colonel Mamadou Bamba au Burkina Faso a déclaré jeudi matin dans un message transmis à la télévision, avoir "dissous" les institutions de la transition en promettant d’organiser des "élections inclusives". A cet effet, le général Gilbert Diendéré a été désigné par la junte comme "chef du conseil de transition". Le président par intérim Michel Kafondo ainsi que le premier ministre Isaac Zida et plusieurs ministres ont été pris en otages depuis mercredi par des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans une caserne du palais de Kosyam. "Ce coup d’État est une nouvelle tentative de CDP (l’ex-parti au pouvoir) de revenir dans le jeu et de garder de l’influence. L’exclusion de la course électorale de certains barons risque de leur faire tout perdre", a confié une source à Ouagadougou sur le récit du Figaro.
Un appel à la mobilisation du peuple
Avant même l’annonce des militaires, le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition) Cheriff Sy, avait condamné un "coup d’État". Il a lancé un appel sur RFI pour que le peuple se mobilise aussitôt contre "cette forfaiture". Salif Diallo, conseiller d’un des principaux candidats à la présidentielle avait quant à lui écarté tout arrêt de la transition. "Nous tiendrons le calendrier, que les militaires le veuillent ou non", a-t-il insisté appelant à se mobiliser.
Trois morts et 60 blessés
Jeudi matin, les militaires cernaient Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso en effectuant des tirs en l’air pour éviter les attroupements, notamment sur place de la Révolution, lieu de départ des marches contre Blaise Compaoré. À l’issue de ces violences, trois personnes ont trouvé la mort et 60 autres ont été blessées, selon le bilan dressé par le principal hôpital de la ville. Les blessés ont été touchés par balle ou victimes de traumatismes divers, a indiqué un médecin de l’établissement.
François Hollande appelle au respect du processus électoral
François Hollande a condamné jeudi le "coup d’État" et exige le respect du processus électoral déjà établi, tout comme l’Union européenne et appelle à la libération des otages et au respect du processus électoral déjà établi. Un couvre-feu nocturne ainsi que la fermeture des frontières terrestres et aériennes ont été décrétés par les putschistes, ce jeudi soir.
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