Avant l’ouverture des bureaux de vote en vue des élections présidentielles, des explosions et des coups de feu ont été entendus dans les secteurs de la capitale, Bujumbura, provoquant la mort de deux personnes.
Mardi à 6 heures du matin, les bureaux de vote ont officiellement ouvert dans un climat tendu pour l’élection présidentielle au Burundi. Ce scrutin devrait offrir au président Pierre Nkurunziza le troisième mandat qu’il s’est acharné à briguer au prix d’une grave crise politique. Le déroulement des élections se déroulent actuellement sous tension.
Des explosions et des tirs ont retenti lundi soir dans plusieurs quartiers de Bujumbura. Deux morts ont été recensés. Un responsable de la police sous couvert d’anonymat a indiqué qu’une des victimes était un policier. Le cadavre d’un homme identifié au mouvement d’opposition a en outre été localisé dans le district de Nyakabiga.
Dans l’après-midi du lundi 20 juillet, une grenade avait déjà explosé au cœur de la capitale, sans faire de victime. Willy Nyamitwe, principal conseiller en communication du président Nkurunziza, a dénoncé des "actes terroristes", visant "à intimider les électeurs". Un peu plus du tiers des quelque 10 millions d’habitants du Burundi sont appelés aux urnes.
Les Etats-Unis ont jugé que l’élection présidentielle au Burundi ne sera pas "crédible" et discrédite encore "davantage" le gouvernement qui l’a organisée dans un contexte très tendu.