La mise en accusation de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré a été votée par les députés du parlement intérimaire au Burkina Faso jeudi 16 juillet à Ouagadougou.
Cette mise en accusation porte sur deux chefs d’inculpation. Les députés du parlement intérimaire ont voté ce jeudi la mise en accusation de l’ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré, devant la Haute Cour de justice pour "haute trahison" et "attentat à la Constitution". La résolution, présentée par 30 députés, a été élue en séance plénière du Conseil national de transition par 60 députés contre trois autres qui se sont abstenus.
Les députés reprochent notamment à l’ancien chef de l’Etat burkinabé réfugié actuellement en Côte d’Ivoire de s’être "entêté à mettre en œuvre sa volonté de modifier la Constitution en vue de freiner le processus de l’alternance démocratique". Les députés ont aussi mis en accusation l’ex-premier ministre de Blaise Compaoré, Luc-Adolphe Tiao, et tout son gouvernement pour "complicités de coup et blessures et d’assassinats".
Alors que Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir le 31 octobre par la rue après 27 ans de règne, le Burkina Faso est dirigé depuis novembre par des autorités intérimaires. Le régime du président Compaoré a été destitué après sa tentative d’apporter des modifications à la loi fondamentale pour briguer un nouveau mandat. Arrivé au pouvoir en 1987 par un coup d’Etat, Blaise Compaoré a effectué deux septennats à partir de 1992 suivis d’un quinquennat. Il se préparait à achever son dernier mandat à la tête du Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.