La Tunisie compte faire la lumière sur la terreur qui s’est abattue sur elle. Des étrangers figurent parmi les présumés responsables de l’attaque.
Huit jours après le drame du Musée Bardo, le ministre de l’Intérieur tunisien, Najem Gharsalli, a affirmé lors d’une conférence de presse que jusqu’ici 23 personnes avaient été interpellées, dont une femme (Le Monde). Il s’agit, d’après ses dires des membres d’une cellule terroriste, démantelée maintenant à 80%.
Si toutes les personnes arrêtées sont de nationalité tunisienne, celles qui ont réussi à prendre la fuite sont deux Marocains, un Algérien et un dernier Tunisien. Ce dernier s’appelle Maher Ben Mouldi Gaidi ; il est celui qui a fourni les deux kalachnikovs aux assaillants. Ces personnes se subdivisent en trois groupes, révèle le ministre : les premiers planifient, un autre groupe supervise et le troisième exécute.
Le numéro un de la sécurité tunisienne révèle entre autre que l’opération est l’œuvre d’Okba Ibn Nafaaa, une organisation affiliée à Al Qaida, terrée dans les montagnes frontalières avec l’Algérie.
Pourtant, l’Etat islamique, concurrent d’Al Qaida, aussi a revendiqué l’attentat. "Au stade actuel, on ne peut pas donner de nom [de l’organisation responsable de l’attaque du Bardo], ce qui est sûr c’est qu’il y a des liens avec Okba Ibn Nafaa", relativise le ministre.
Ce 18 mars, 21 personnes ont trouvé la mort, dont 20 étrangers dans le musée. Les deux djihadistes ont d’abord mitraillé des touristes qui descendent de leur car sur le parking du musée, ensuite ils les pourchassent à l’intérieur de l’édifice.
Dès le mardi de la semaine d’après, le musée a planifié de rouvrir mais a finalement désisté pour raison de sécurité. Le 29 mars, une marche républicaine, où le président français François Hollande prendra part, aura lien dans la ville de Tunis.