Le mépris des droits des femmes en Egypte l’a conduit à se déguiser en homme lorsque son mari est mort.
C’est l’histoire de Sisa Abou Daooh (Le Figaro). Il y a 43 ans, après le décès de son mari, elle s’est coupé les cheveux, et s’est habillée en homme. Sa finalité de l’époque : prendre l’apparence d’un homme afin d’être acceptée facilement sur le marché du travail.
A 65 ans, elle s’est fait récompenser le jour de la fête des mères, par le président égyptien pour le courage qu’elle e eu afin de subvenir aux besoins de sa famille. Elle a reçu sa médaille de "Mère travailleuse exemplaire" au palais présidentiel du Caire de la main du chef d’Etat Fattah al-Sissi ; un montant d’une équivalence de 6.000 euros en monnaie égyptienne lui avait également été offert, un somme importante dans un pays où le salaire moyen mensuel vaut quelques centaines d’euros.
Sisa est originaire du sud du pays. Malgré les 43 années sous l’habit d’un homme, elle veut continuer à rester sous cette apparence du fait de son expérience acquise pendant toute ces années. Pour elle, la société égyptienne marginalise les femmes. Il est de ce fait difficile de trouver du travail pour les descendantes d’Eve, martèle-t-elle.
Depuis ce temps, elle est passée d’un métier à un autre tel que cireur de chaussures, confectionneur de brique ou encore saisonnier dans les champs.
Dans la Constitution égyptienne, l’égalité des sexes demeure une façade. La réalité est tout autre, surtout dans les campagnes. D’après une étude de la fondation Thomas Reuters, l’Egypte est le pire pays arabe en respect des droits des femmes. Le harcèlement sexuel touche 99.3% des jeunes filles et femmes.