Le bilan de l’attentat au musée du Bardo à Tunis fait état de 19 morts dont deux Français. Sept ressortissants français sont en outre blessés dont un se trouve dans un état grave.
D’après le communiqué sorti par l’Elysée ce jeudi, l’attaque au musée du Bardo dans la capitale de la Tunisie ce mercredi a tué 19 personnes dont deux Français. La présidence de la République a ajouté que sept ressortissants français sont encore blessés dont un se trouve dans un état critique.
MT @szadkowski_m : L’@Elysee confirme la mort de deux Français à #Tunis dans l’attaque du musée #Bardo (communiqué) pic.twitter.com/ckWAzbTMJA
— Marc Etcheverry (@Etcheverrymarc) 18 Mars 2015
17 touristes parmi les victimes
Sur les 19 victimes, dix-sept d’entre eux étaient des touristes en plus des deux membres des forces d’intervention. Le bilan de l’assaut qui s’est déroulé hier en fin de matinée près du Musée du Bardo, mitoyen du Parlement a été toutefois revu à la baisse par le ministre de l’intérieur tunisien, Habib Essid, dans la soirée. Comme le révèle Le Monde, deux assaillants ont également trouvé la mort et l’attaque a fait au moins 42 blessés. Sachant que des Français figurent parmi les victimes, la section antiterroriste du parquet de Paris a entamé une procédure classique en ouvrant une enquête sur l’attaque.
Des assaillants armés de kalachnikovs
Des témoins ont raconté avoir aperçu des assaillants armés de kalachnikovs qui auraient d’abord ciblé un bus de touristes avant s’introduire à l’intérieur du musée. Wafel Bouzi, le guide accompagnait un groupe de touristes hispanophones sortant du Bardo, a affirmé qu’il a aperçu sur le parking un "jeune homme de 25 ans, normalement vêtu, sans barbe" tenant une kalachnikov. "Il la manipulait, je pensais qu’il jouait avec, puis il a ouvert le feu", a ajouté M. Bouzi.
Première opération terroriste depuis le "printemps tunisien"
En début d’après-midi, les forces de l’ordre ont bouclé le périmètre du Parlement et du Musée du Bardo pendant l’évacuation des blessés. Une intervention qui a pris fin aux alentours de 15 h 30, d’après les précisions apportées par une journaliste du Monde présente sur les lieux. Cette attaque représente la première grande opération terroriste ayant pour cible le cœur de Tunis depuis le "printemps tunisien". Ce dernier avait abouti, en janvier 2011, au départ du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali.