Illustration/SIPA
Alors qu’ils réalisaient une interview, deux journalistes français ont été arrêtés dimanche soir à Rabat dans les locaux de l’AMDH. Ils étaient sur le point d’être expulsés et renvoyés en France.
Les deux journalistes français Jean-Louis Perez et Pierre Chautard effectuaient une interview dans les locaux de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), la principale ONG de défense des droits de l’homme du Maroc. Ils ont été interpellés dimanche 15 février à Rabat. Faute d’autorisation pour filmer, les deux journalistes de l’agence Premières Lignes ont été arrêtés en fin de journée par plusieurs policiers, rapporte Le Monde.
D’après les explications fournies par le président de l’AMDH, Ahmed El-Haij, des membres des services de sécurité étaient déjà venus dans la matinée. Ne disposant d’aucune pièce d’identité, ni d’un mandat d’arrêt, les responsables associatifs n’avaient pas accepté de leur remettre les deux journalistes.
D’après Paul Moreira, patron et fondateur de Premières Lignes, les journalistes avaient sollicité depuis plusieurs semaines une autorisation à Rabat. N’ayant eu aucune réponse, ils pensaient qu’ils pouvaient exercer dans la légalité. Selon toujours Paul Moreira, les autorités marocaines se préparaient à expulser les deux journalistes vers la France tout en confisquant tout leur matériel.
L’arrestation des deux journalistes intervient après moins de quarante-huit heures de la visite à Rabat du ministre de l’intérieur français Bernard Cazeneuve, première visite d’un officiel depuis le différend entre les deux pays. Un accord entre les deux gouvernements a été signé le 31 janvier dernier mettant fin à une année de brouille diplomatique entre les deux pays et la suspension de la coopération judiciaire.
