La Centrafrique, un pays de chaos où les bandes armées imposent leurs lois, allant jusqu’à faire fi de l’existence du gouvernement en place.
Le Figaro rapporte que le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoloum Sayo, a été enlevé ce matin. Un porte-parole a attesté qu’un groupe d’hommes armés l’avait kidnappé dans la capitale, Bangui.
Armel Ningatoloum Sayo était en voiture avec sa femme et son frère au retour de l’église lorsque quatre inconnus les ont interceptés. L’attaque a eu lieu dans le 8e arrondissement de la capitale, où les kidnappeurs ont tiré des coups de feu en l’air avant d’extraire le ministre de la voiture.
Cet enlèvement intervient alors que vendredi, l’humanitaire française kidnappée mardi par des Anti-Balaka a été relâchée.
L’anarchie règne en Centrafrique. Chaque communauté confessionnelle a ses milices, la Séléka pour les musulmans et les anti-balaka pour les chrétiens. La conséquence est que les armes se répandent, et en l’absence d’un gouvernement issu des urnes, les milices instaurent leurs lois. Les Anti-balaka ont enlevés la Française Thérèse Priest et une autre employée de l’ONU d’origine irakienne dans le but d’imposer aux Nations unies la libération d’un de leur chef détenu par la Minusca. Il s’agit de Rodrigue Ngaïbona, alias Andjilo qui a été arrêté il y a environ deux semaines dans l’ouest du pays. On ne sait pas si la libération de la Française est conséquente de celle de Rodrigue Ngaïbona.
La multiplication des enlèvements en Centrafrique est le résultat d’une erreur commise par le passé. Vers mi-octobre 2014, les hommes du chef de guerre d’Abdoulaye Miskine, avaient capturé un prêtre polonais Mateusz Dziedzic. Ils avaient exigé la libération de ce dernier en échange de leur leader, détenu au Cameroun. Ce que les autorités ont consenti.