La Française se porte bien. Sa libération se trouve encore au stade des négociations.
Francetv rapporte les propos d’un proche de l’évêque de Bangui, la capitale centrafricaine, à propos de la Française et le religieux centrafricain enlevés le lundi 19 janvier : "Les conditions de détention sont difficiles, mais nous savons que les deux otages vont bien", a-t-il confié. Une source diplomatique a confirmé qu’ils ne sont pas maltraités (vérifié quotidiennement), toutefois leurs conditions de détentions sont spartiates.
Le rapt a été revendiqué par des membres de la milice anti-balaka, qui règnent dans certains quartiers de Bangui. En échange d’une éventuelle libération, ils demandent qu’on relâche l’un de leur chef, arrêté et emprisonné par le bataillon de la Minusca.
Il s’agit de Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo", qui est poursuivi pour assassinats, rébellion, détention illégale d’armes de guerre, association de malfaiteurs, viols et pillages, selon les charges du procureur général de Bangui. Avec la prise de Bangui par la Seleka et l’installation du nouveau pouvoir, Rodrigue Ngaïbona avait fui la capitale. Parallèlement à ces délits cités précédemment, il est notamment soupçonné d’avoir été un des meneurs des miliciens qui ont massacré des musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Thérèse Priest, cette Française et l’employé qui font partie de l’ONG médicale catholique Codis (Coordination diocésaine de la santé) étaient à bord de leur véhicule, qui transportait des médicaments, lorsqu’ils ont été braqués par quatre hommes armés de Kalachnikovs lundi matin vers 8 heures (heure locale). Aux heures qui suivent l’enlèvement, c’est immédiatement l’archevêque de Bangui qui s’était chargé des pourparlers avec les kidnappeurs, établissant aux premières heures une certaine assurance sur le sort des otages.