Un gendarme tunisien a été enlevé et décapité dans la région du Kef (nord-ouest). Les auteurs du crime pourraient être des "terroristes", selon le ministère de l’Intérieur.
Lundi soir, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui a annoncé qu’un gendarme tunisien a été enlevé dimanche soir par des hommes armés, probablement des islamistes, près de la frontière algérienne. Ce gendarme a été décapité, rapporte Le Parisien. Le porte-parole a indiqué que cet agent de la garde nationale n’était pas en service. Il circulait en voiture en compagnie de son frère. Ce dernier a été relâché.
Selon les autorités, le gendarme a été capturé par dix "terroristes" dans la ville du Kef. Son corps a été retrouvé lundi. Une opération de ratissage a été immédiatement lancée dans la région de Kef où a eu lieu l’enlèvement, non loin de la frontière algérienne.
Les forces de sécurité à la frontière ont du mal à faire face aux militants islamistes opposés à la transition démocratique, après le renversement de Ben Ali en 2011. Depuis décembre 2012, plusieurs dizaines de membres des forces de sécurité ont été tuées dans l’ouest du pays à la frontière algérienne, entre le mont Chaambi, le Kef et Jendouba. Le mois dernier, cinq policiers ont été abattus dans une embuscade tendue dans cette même ville située à 150 km environ au sud-ouest de Tunis.
Les autorités tunisiennes ont accru le niveau d’alerte à l’approche du second tour de l’élection présidentielle qui opposera ce mois-ci le président sortant, Moncef Marzouki, à Beji Caïd Essebsi, le chef de file de l’alliance Nida Tounes (droite séculière).