Au cœur de l’affaire Pistorius, la juge Thokozile Massipa se serait peut être trompée d’après l’avis de la masse populaire. Selon le magistrat, l’athlète serait non coupable de meurtre avec préméditation.
Les radios locales sud-africaines ont été submergées d’appels quand la juge a qualifié Pistorius de non coupable pour un meurtre à préméditation. C’est ce que rapporte d’ailleurs le Daily Maverick, par rapport aux débats soulevés par l’opinion judiciaire depuis le jeudi 11 septembre jusqu’à aujourd’hui. La décision de Mme Massipa est que l’athlète paralympique ne peut être condamné pour meurtre.
Mais les questions restent toujours sur les lèvres. Et si c’était volontaire ? L’homme avait tué sa petite amie Reeva Steenkamp alors que celle-ci passait la nuit chez le sportif. Dans sa plaidoirie, Oscar Pistorius maintient le fait qu’il a pensé que c’était un cambrioleur. A l’issue de la lecture du verdict, l’athlète paralympique pourrait être condamné pour homicide involontaire ou acquitté. Tout dépendra de la fin de la lecture que la juge reprendra ce vendredi.
« Oscar Pistorius a agi en toute conscience mais sans préméditation, rien ne prouve son intention de tuer sa petite amie Reeva Steenkampf. » Telle est la déclaration choc que tout le pays entier semble désapprouver. Les spéculations ont tout de suite fusé : Experts comme simples gens décrivent la non-concordance des faits. Dans le Mail and Guardian, les spécialistes s’insurgent « Tirer quatre coups de feu dans un espace étroit n’accueillant qu’une personne laisse peu de doute quant au risque de tuer ». Et d’ajouter, « Même si on veut tuer une personne X, mais qu’on tue en fait une personne Y, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’assassinat, cela signifie uniquement qu’il n’y a pas intention de tuer la personne Y ».
Quand d’autres désapprouvent, certains voient le résultat d’une manière plutôt positive. « Ce n’est pas ce qu’a fait [la juge] Masipa. Elle a pardonné à Pistorius ses versions contradictoires et a globalement accepté sa version de l’histoire. (…) Peut-être étions-nous tous trop accaparés par l’émotion et l’agitation créée par ce procès, et qu’elle a été effectivement la seule en mesure de juger les faits objectifs. Quoi qu’il en soit, l’Afrique du Sud est déçue. », comme le mentionne ainsi la journaliste Rajemy Munusami.