Des hommes brandissant le drapeau des shebab ont ouvert le feu sur des civils dimanche soir à Mpeketoni, une ville kenyanne située dans l’Ouest, faisant pas moins de 48 morts.
La ville côtière de Mpeketoni (ouest du Kenya), a été attaquée dimanche soir par " une cinquantaine d’assaillants, lourdement armés et circulant dans trois véhicules ", a rapporté lundi sur Libération Benson Maisori, chef adjoint du district. " Ils brandissaient le drapeau des shebab (un groupe islamiste somalien lié à Al-Qaïda, ndlr) ", a encore décrit cette source, relayant un bilan provisoire d’une vingtaine de morts et " plusieurs édifices, dont des hôtels, des restaurants, des banques et des bureaux gouvernementaux (…) totalement détruits ".
" Nous avons ramassé jusqu’ici plus de 26 corps que nous avons emportés à la morgue, mais nous en recherchons d’autres ", a-t-il indiqué avant faire état un peu plus tard d’un bilan plus lourd, s’élevant à moins de 48 morts.
Pour Emmanuel Chirchir, porte-parole de l’armée kenyane, l’appartenance des assaillants aux shebab est fort probable. A l’entendre, ils ont ouvert le feu à tous les véhicules et piétons qui se trouvaient sur leur chemin et ont tenté ensuite de prendre possession d’un poste de police pour y dérober des stocks d’armes mais les forces de l’ordre sont parvenus à les repousser.
Les affrontements ont duré plusieurs heures et le calme n’était revenu dans la ville qu’à l’aube, indiquent encore les sources locales.
Selon Libération, il s’agit de la deuxième attaque la plus meurtrière attribuée au shebab après celle de septembre 2013 au centre commercial Westgate de Nairobi qui avait fait pas moins de 67 morts.