Les fruits de La Réunion et leurs exportations vers l’Europe c’est une problématique des agriculteurs et des exportateurs suite aux restrictions sanitaires et aux moyens financiers des producteurs en baisse.
Ce vendredi matin Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie et Présidente de l’association Régions de France était en visite dans une entreprise d’export à Sainte-Marie.
C’était l’occasion pour elle de constater l’efficacité des structures.
"Vraiment très très satisfaite de voir en plus l’intermodalité qui a été mise en place avec la livraison ici et l’embranchement aéroportuaire qui permet d’avoir une compétitivité dans la qualité. et la fraîcheur des produits "
Elle a également pu constater que dans la filière d’export, tout n’est pas simple. Certains producteurs peuvent être découragés.
"Les agriculteurs n’arrivent plus à être encouragés. Ils ne sont plus encouragés et ils ont du mal à gagner leur Smic ou n’en ont même pas. Et si nous n’avons pas de mesures concrètes prises financièrement pour ces produits vraiment c’est les meilleurs du monde ; pour moi l’avenir est voué à l’échec"
Autre aspect : la problématique sanitaire. Depuis deux ans avec l’arrivée de la mouche des fruits, les mangues ne peuvent plus être exportées ; les contraintes sanitaires défavorisent le territoire par rapport aux autres pays exportateurs de la zone.
"L’investissement qui doit être fait pour justement pouvoir aseptiser les fruits des œufs des parasites c’est un matériel qui coûte extrêmement cher. La petite entreprise qui essaye d’importer le process il a déjà un modèle réduit qui ne suffit pas donc il faut un matériel à plus grande échelle. On fait suffisamment d’effort pour justement avoir une production de qualité et rajoute tout le temps des normes nouvelles et des contraintes supplémentaires", souligne Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture.
L’augmentation des capacités des frets aériens pourrait aussi permettre d’exporter plus.
Chaque année La Réunion exporte 2 000 tonnes de fruits tropicaux.