Ceux qui paient les prestations sociales n’ont pas "envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier, les renvoyer au Maghreb ou ailleurs", a lâché le ministre ce mardi. Ces propos ont choqué plus d’un.
Intervenu sur RMC-BFMTV, au lendemain de l’allocution du président de la République, le ministre de l’Économie a évoqué des fraudes fiscales. Le contribuable, l’entrepreneur, le salarié qui paient les prestations sociales "n’ont aucune envie de voir que des personnes peuvent en bénéficier, les renvoyer au Maghreb ou ailleurs, alors qu’ils n’y ont pas droit", a-t-il lancé. Il a alors ajouté que "Le modèle social est fait pour protéger les plus modestes […] certainement pas pour envoyer illégalement de l’argent à l’étranger", assurant ne pas faire un clin d’oeil au RN.
Les propos du ministre ont suscité l’indignation de l’opposition, avec une pluie de commentaires sur les réseaux sociaux
"Jour 1 des 100 jours d’apaisement : flatter les préjugés xénophobes", tacle le chef des députés socialistes, Boris Vallaud.
La leader des députés LFI, Mathilde Panot, a lancé : "Vous n’éteindrez pas la colère sociale en semant le poison de la division. On sait désormais que s’ajoute au vide politique votre déchéance morale".
Jean-Luc Mélenchon a publié un tweet s’adressant aux musulmans. "Chers compatriotes musulmans ou originaires comme moi du Maghreb, préparez-vous. Pour faire diversion, le gouvernement annonce par la voix de Bruno Le Maire une nouvelle campagne pour vous montrer du doigt. Sang froid", a-t-il posté.
Le patron du PS Olivier Faure, a quant à lui, ouvertement accusé le ministre de "mobiliser des préjugés racistes pour éviter de rappeler que la fraude sociale est essentiellement le fait des employeurs et la fraude fiscale est sans commune mesure".
Benjamin Lucas, député Génération⋅s des Yvelines a surnommé le ministre de "Bruno Le Pen".
(Sources Twitter - Europe1 - Huffpost - RMC)