La polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui affecte lourdement notre quotidien. Elle peut compromettre notre capacité à accomplir des tâches de la vie quotidienne aussi simples que boutonner une chemise, se laver les cheveux ou préparer un repas. Comment elle se manifeste ?
Trop souvent confondu avec l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde doit pourtant être diagnostiquée et traitée au plus tôt afin d’éviter les malformations et handicaps les plus sévères. Cette maladie des articulations serait le résultat d’un système immunitaire défaillant et toucherait entre 300 000 et 600 000 personnes en métropole et majoritairement des femmes.
La polyarthrite rhumatoïde provoque l’inflammation des articulations. Celles-ci deviennent rouges, gonflées, chaudes, raides et douloureuses. Les symptômes se calment en général le soir pour reprendre en fin de nuit, ce qui explique qu’un « dérouillage matinal » est nécessaire à la remise en route des articulations.
En général, les articulations des mains sont touchées en premier avec les genoux, mais les autres articulations peuvent être touchées avec l’évolution de la maladie (épaules, chevilles, coudes). Par ailleurs, comme dans les autres maladies auto-immunes (comme le psoriasis ou la sclérose en plaques), on trouve des atteintes d’autres tissus et organes comme les reins, le cœur ou la peau (nodules sous-cutanés). Il existe également une baisse de l’état général lors des poussées.
Loin d’être mortelle, cette maladie abîme les articulations de jour en jour, provoquant des douleurs et à long terme un handicap. S’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement permettant de guérir la maladie, il existe néanmoins des traitements de fond efficaces. Ces derniers sont en effet capables de modifier favorablement l’évolution de la maladie. Mais avant tout, il est nécessaire d’agir rapidement. La polyarthrite rhumatoïde doit être diagnostiquée précocement afin de contrer le plus efficacement possible sa progression. Et seul un traitement entrepris suffisamment tôt le permettra.
Par ailleurs, pour vivre au mieux avec cette maladie, les médecins proposent généralement des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires qui sont efficaces pour contrer la douleur. Ensuite, il existe des médicaments qui permettent de ralentir la progression de la maladie. Ils agissent plus lentement, mais sont des traitements de fond. La chirurgie peut également intervenir lors d’un blocage trop important d’une articulation (un blocage des tendons de la main par exemple).
En outre, la kinésithérapie a également une grande importance puisqu’il s’agit d’une maladie chronique pouvant interférer avec les gestes de la vie quotidienne. Une organisation à domicile est également nécessaire avec l’adaptation des objets usuels à un maniement plus simple (peigne à gros manche par exemple).
Si le plus souvent, la maladie survient autour de la cinquantaine, elle peut également toucher les jeunes gens et même les enfants. Chez les personnes âgées, le début de la maladie est en général plus brutal et plus inflammatoire, influant sur l’état de santé général. C’est pourquoi, il est impératif de consulter un médecin dès que vous ressentez des raideurs au niveau de vos articulations.