La mer est peuplée de petites bêtes qui peuvent nous gâcher un bon moment de baignade. Vous êtes dans l’eau, délassé et vous posez malencontreusement le pied sur une petite bête qui vous pique : une douleur s’en suit. Qu’il s’agisse d’une piqûre de vive, d’oursin ou de méduse, toutes sont douloureuses et même si elles ne présentent pas de danger, elles doivent être soignées.
L’oursin est un animal marin dont les piquants provoquent des blessures. Si l’on marche ou que l’on tombe dessus, les épines vont pénétrer dans la peau et se casser. La douleur est décrite comme violente, mais brève. Dans certaines régions tropicales, les oursins peuvent être venimeux. En fonction de l’espèce, la réaction pourra être bénigne ou mortelle. Tout symptôme inhabituel après une piqûre d’oursin doit donc amener à consulter au plus vite un médecin.
Mais les espèces non venimeuses peuvent aussi provoquer certaines pathologies, notamment à cause des extrémités de l’épine qui restent souvent coincées dans la chair. Il y a un risque d’infection, de gêne, de réaction allergique, d’enkystement ou de réaction inflammatoire. Cependant, dans la majorité des cas, le seul souci lié à la piqûre d’oursin est la présence d’un bout de piquant dans les tissus.
Si vous êtes piqué par un oursin, il faut être très prudent pour que l’épine ne se brise en mille morceaux dans la plaie. Le piquant d’oursin est en effet très friable. Il faut éviter de marcher tant que l’épine n’est pas retirée. Il ne faut pas non plus pincer les chairs en espérant faire sortir l’épine. Celle-ci, si elle est accessible, doit être extraite avec une pince à écharde ou une pince à épiler, sans appuyer trop fort. Si possible, il est très efficace de plonger la partie piquée dans de l’eau chaude pour ramollir les chairs.
Une méthode traditionnelle consiste à appliquer de la cire tiède sur la plaie. Une fois durcie, la cire entraîne avec elle le piquant de l’oursin. Dans certaines régions, la tradition est d’appliquer du vinaigre ou du citron pendant 2 minutes pour dissoudre le calcaire contenu dans l’épine et faciliter l’extraction.
Dans tous les cas, il faut ensuite désinfecter la plaie avec un antiseptique, car les piquants d’oursin sont chargés de microbes.
Après avoir retiré ce qui est accessible, il est fréquent qu’un morceau reste coincé profondément dans la plaie. Dans la majorité des cas, le corps va se charger d’éliminer progressivement l’intrus. Le rejet peut se faire en quelques jours, quelques semaines, voire quelques mois. Par contre, si l’emplacement du piquant provoque une gêne (talon) ou qu’un symptôme de complication apparaît, il faudra consulter le médecin. Il peut s’agir d’une infection.
Pour info, l’oursin est aujourd’hui une espèce protégée car en voie de disparition. Pour les scientifiques, l’oursin sert avant tout d’indicateur biologique : sa concentration est un indice de pollution d’une zone côtière. On étudie également son matériel génétique dans le cadre de la recherche contre le cancer.
