Un coup sur la tête, en langage médical c’est un traumatisme crânien. Comment savoir si c’est grave ?
Prendre un coup sur la tête est un accident fréquent et généralement sans gravité s’il ne s’accompagne pas de plaie ou d’autres blessures. La consultation d’un médecin est évidemment obligatoire si l’on perd connaissance. De manière très générale, deux cas se présentent :
-La situation semble sans gravité immédiate : par exemple, on ne perd pas connaissance lorsque que notre tête cogne le coin d’une fenêtre ou d’une table. Dans ce cas, il est rassurant de consulter, mais il n’y a pas véritablement urgence. L’on peut attendre une à deux heures pour surveiller le choc. Généralement, on reprend ses esprits sans trop de séquelle.
-La situation est grave si le traumatisme survient lors d’un accident de voiture par exemple. Dans ce cas, il faut appeler des secours d’urgence. Rappelons que de manière générale, un blessé de la route ne doit pas être extrait de sa voiture que par des professionnels entraînés. En revanche, une personne ayant perdu connaissance doit être mis en position latérale de sécurité, afin d’éviter que les sécrétions de son estomac n’aillent dans les poumons.
A noter qu’en dehors des grands traumatismes avec enfoncement du crâne, il existe deux autres risques principaux : la constitution rapide d’un hématome sous les os du crâne avec compression du cerveau et la constitution d’un hématome au contraire très lente comprimant le cerveau, après plusieurs jours ou même plusieurs semaines.
Dans le doute, appelez les secours et assurez-vous que vous pouvez répondre à un minimum de questions sur l’état du blessé : a-t-il perdu connaissance ? Est-il toujours inconscient ? Respire-t-il facilement ? Répond-t-il quand on lui parle ? Après examen et interrogatoire du blessé et des témoins, les médecins devraient en principe prendre une des décisions suivantes :
-Demander une évacuation vers un service neurologique
-Demander un scanner crânien en urgence
-Garder le blessé en observation pour 24 ou 48 heures
-Laisser repartir le blessé en recommandant une surveillance aux proches.
L’important est de surveiller que le blessé ne s’enfonce pas lentement dans un coma. On recommande parfois de le réveiller toutes les 3 ou 4 heures la première nuit dans le cas où une perte de connaissance a eu lieu au moment du choc.
Dans tous les cas, dans les jours ou les semaines qui suivent un choc, l’apparition de vertiges, de maux de tête persistants, de chutes inexpliquées, de nausées, de troubles visuels doit amener à consulter le médecin qu’un traumatisme crânien a eu lieu.