Actuellement, l’utilisation de certains matériels est devenue incontournable pour le bon déroulement des activités d’une entreprise. Pour les salariés, l’utilisation intensive de ces matériels peut altérer la santé. Les détails sur l’une des maladies professionnelles les pus fréquentes : les TMS.
Une maladie est dite professionnelle lorsqu’elle a une conséquence directe, mais non soudaine (contrairement à un accident du travail), de l’exposition plus ou moins longue d’un travailleur à un risque physique, chimique ou biologique. Mais depuis quelques années, nombreux salariés se plaignent de douleurs musculaires gênantes et invalidantes.
Tendinites de l’épaule, douleurs cervicales, arthrose du coude, lombalgies… ces affections ont été regroupées en un ensemble de pathologies appelé TMS ou Troubles Musculo-Squelettiques. Telle une épidémie, ces troubles sont les principales caractéristiques de maladies professionnelles dans le monde entier. D’ailleurs, elles touchent tous les secteurs d’activitésans distinction et concernent toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
C’est la combinaison de facteurs biomécaniques (travail en force, gestes répétitifs, positions pénibles, maniement de charges lourdes, matériel de manutention inapproprié…) associés à une organisation de travail inadaptée, un temps de récupération insuffisant et des situations de stress qui entraîne les TMS. Favorisées en outre par des mouvements répétitifs et un travail en position statique, ces affections affectent surtout les muscles, les tendons et les nerfs, entraînant des douleurs de plus en plus gênantes, voire invalidantes pouvant conduire à une incapacité de travail.
Face à cette situation, des mesures préventives doivent être mise en place dans les entreprises pour réduire l’exposition au risque et de garantir ainsi le maintien et/ou le retour au travail des salariés souffrant de TMS. Ces mesures de prévention portent sur :
-L’aménagement du poste et de l’espace de travail : on peut diminuer les effets de la répétitivité des gestes en alternant les tâches répétitives avec d’autres activités, par exemple en adaptant la fréquence des pauses aux efforts fournis…
On peut également éviter les postures de travail contraignantes : adaptation des plans de travail aux opérateurs afin d’éviter les torsions et les flexions du buste, aménagement des postes de travail informatiques, création de postes assis-debout…
-La conception des outils et des équipements : courber l’outil plutôt que le poignet, équiper les outils de moyens de préhension adaptés à la main des hommes et des femmes…
-L’organisation du travail et de la production, en diminuant notamment les facteurs de stress : possibilité de réguler la cadence, renforcer le travail en équipe, organiser le travail pour éviter le travail par à-coups, améliorer la maintenance des équipements de travail.
Dans le cas de la lombalgie, il est important de favoriser le retour au travail, le mouvement étant susceptible d’aider la guérison. Il convient donc pour l’entreprise de proposer un poste de travail adapté. Enfin, il faut retenir qu’un diagnostic médical précoce et systématique des TMS est primordial.