Cette journée est surtout consacrée au lancement de la campagne de sensibilisation et d’appel au dépistage de l’hépatite virale, soit l’hépatite B et C. Contrairement au cancer ou au sida, l’hépatite est moins connue. Pourtant cette pandémie est aujourd’hui l’une des principales causes de mortalités non directement liées au VIH des personnes séropositives. SOS HEPATITES, une association de médecins est l’initiateur de cette journée mondiale pour lutter contre les hépatites.
Selon cette association, 200 000 personnes contaminées par l’hépatite C ou B à travers le monde ne le savent pas. D’où l’importance d’identifier toutes ces personnes malades. Plus précisément, un être humain sur 12 est porteur chronique d’une hépatite B ou C, soit 350 millions de personnes pour l’hépatite B et 170 millions pour l’hépatite C. Autres chiffres alarmant, environ 500 000 personnes sont atteintes en France d’hépatite B ou C causant plus de 4 000 décès par an.
Tous les ans depuis 2009, SOS HEPATITES lance une campagne de dépistage durant tout le mois de mai. Cette action vise surtout à diminuer le nombre de mortalité lié à cette maladie silencieuse. Selon les autorités sanitaires, les hépatites constituent la dixième cause de mortalité dans le monde. D’autant plus que le virus de l’hépatite est cent fois plus contagieux que le VIH du sida. Il peut entraîner de graves maladies comme l’inflammation (cirrhose) ou le cancer du foie.
Une hépatite B ou C passe inaperçue pour la grande majorité des cas. Elle se manifeste par une fatigue, jaunisse, perte d’appétit ou douleurs articulaires. Par un dépistage, il est possible de détecter très tôt la maladie pour la traiter à un stade précoce. Augmentant ainsi les chances de guérison ou de stabilisation de la maladie. Le dépistage permet donc de guérir plus de malades.
Par ailleurs, une personne peut être porteur du virus, donc malade et ne souffrir d’aucun symptôme. La découverte de cette maladie se fait souvent de façon fortuite, à l’occasion d’un examen sanguin. Il est très important de traiter ces personnes dès la connaissance du résultat de l’analyse. En effet, en stade avancé, elle se manifeste par des infections cutanées et des signes extérieurs gênants isolant ainsi le malade. Ces faits peuvent avoir de lourdes conséquences sur la vie familiale, sociale ou professionnelle. Certains vont jusqu’à quitter leur emploi, car ils ont honte de porter un tel virus. Un soutien psychologique est parfois nécessaire pour combattre l’hépatite.
L’hépatite se contamine facilement et rapidement. Généralement, elle se transmet par la voie sanguinaire et sexuelle. Une étude démontre que plus de 5 000 nouvelles contaminations annuelles sont détectées. Environ 80 % d’entre elles se font chez des personnes droguées. Aujourd’hui, les hépatites se soignent. L’objectif du traitement est de mettre le virus en sommeil pour arrêter la progression voire diminuer les lésions du foie. L’injection par voie sous-cutanée pendant plusieurs mois est la plus pratiquée. Un autre type de traitement consiste à prendre pour plusieurs années voire à vie, des comprimés ou gélules tous les jours.
Pour cette journée, nombreuses organisations mettent en place des centres de dépistage de l’hépatite. L’analyse s’effectue par une simple prise de sang, avec recherche de l’antigène HBs pour l’hépatite B et d’anticorps anti-VHC pour l’hépatite C. La détection des porteurs du virus est importante. Elle permet de prendre des dispositions pour éviter la contamination d’autres personnes. Chacun peut se faire dépister dans un centre sanitaire gratuitement et sous l’anonymat.