Vous ressentez de la douleur, du fourmillement ou des brûlures au niveau de la jambe, vous êtes peut-être atteint par le syndrome des jambes sans repos. De quoi s’agit-il exactement ?
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une pathologie répandue, pouvant perturber lourdement la qualité de vie et le sommeil. Souvent connu sous l’appellation « impatience des jambes », cette pathologie est définie par des sensations désagréables au niveau des jambes qui ne peuvent être soulagées qu’en bougeant. Les symptômes se déclenchent le plus souvent le soir et sont accentuées par le repos et/ou les stations assise ou allongée.
Attribué à tort à des problèmes circulatoires notamment de circulation veineuse, le syndrome des jambes sans repos est un trouble du système nerveux classé parmi les troubles du sommeil. En effet, la maladie se manifeste pendant les périodes de repos du corps et empêche l’immobilité des membres inférieurs, même pendant le sommeil. Ce dernier perd alors ses fonctions réparatrices. D’ailleurs, les troubles peuvent mener jusqu’à l’insomnie complète puisque le mouvement des jambes est la seule manière de soulager la gêne.
La station assise est également très affectée, ce qui entraîne des difficultés dans le domaine professionnel, mais rend également presque impossible la plupart des activités sociales, comme une simple séance de cinéma ou un
dîner au restaurant. Les malades les plus touchés constatent des troubles de la concentration et de la mémoire, et se plaignent de somnolences chroniques qui diminuent considérablement leur qualité de vie.
L’origine exacte du syndrome des jambes sans repos reste encore inconnue, mais les spécialistes ont découvert qu’il découle d’un trouble du métabolisme de la dopamine, qui est un neurotransmetteur indispensable aux cellules du système nerveux. Ce trouble peut être transmis de façon génétique. En outre, une carence en fer peut être en cause. C’est probablement pour cette raison que le syndrome des jambes sans repos est plus fréquent durant la grossesse.
Certaines maladies peuvent également en être à l’origine : insuffisance rénale, diabètes, maladies nerveuses, prise de certains médicaments. A noter que l’obésité, le tabagisme, la consommation de caféine et d’alcool peuvent accentuer les symptômes. Des études récentes ont par ailleurs montré que le trouble semble devenir plus fréquent au fur et à mesure qu’une personne vieillit.
Pour établir un diagnostic, le médecin procèdera à un interrogatoire dont le but est de vérifier la présence de signes révélateurs du syndrome (forte envie de bouger les jambes, soulagement lors de différents mouvements). Si le syndrome est intermittent, léger et peu gênant, des conseils hygiéno-diététiques suffisent généralement à venir à bout des symptômes. Cela passe par rétablir un sommeil régulier, supprimer le tabac, l’alcool, le café, le chocolat le soir et faire plus d’exercices dans la journée. Pour les formes les plus sévères, des traitements médicamenteux peuvent soulager les symptômes.
Petite astuce pour calmer la gêne : avant d’aller au lit, prenez un bainde 10 à 15 minutes en réglant la température de l’eau pour qu’elle soit confortable. Ou encore, vous pourriez refroidir vos jambes, ce qui est parfois efficace. Frottez-les avec un bloc réfrigérant. Vous pouvez aussi conjuguer les deux astuces.