Maladie touchant principalement les jeunes femmes, la salpingite est une infection des trompes utérines difficile à détecter. Le point sur cette maladie.
Les trompes de Fallope constituent un élément-clé de l’appareil génital féminin. Elles jouent notamment un rôle essentiel lors de la fécondation. C’est en effet à l’intérieur des trompes que la fécondation se produit, quand l’ovule et le spermatozoïde se rencontrent. Puis, l’œuf ainsi fécondé va descendre lentement vers l’utérus afin de s’y nicher. Malheureusement, une salpingite risque de compromettre la fécondation qui se déroule dans cette zone. Si elle n’est pas soignée correctement, une salpingite peut aboutir à une stérilité si les deux trompes sont obstruées. D’où l’intérêt d’en savoir plus sur cette maladie.
La salpingite résulte, le plus souvent, d’un
rapport sexuel non protégé avec un partenaire porteur d’une maladie sexuellement transmissible. Gonocoque, chlamydia et mycoplasme, tels sont les germes sexuellement transmissibles de cette infection, le premier étant aussi responsable des blennorragies. Des germes issus de la flore vaginale peuvent également entrer en ligne de compte.
D’autres facteurs de risques sont également mis en cause. Si vous avez entre 15 et 25 ans, si vous avez subi une IVG (Interruption volontaire de Grossesse) ou un curetage, si vous portez un stérilet, si vous avez plusieurs partenaires sexuels (avec des rapports non protégés), si vous avez déjà eu une salpingite, si vous avez déjà subi une opération gynécologique endo-utérine, vous présentez des facteurs de risques de salpingite. En outre, selon les médecins, une salpingite se transmet de la mère à l’enfant. Elle multiplie également les risques de grossesse extra-utérine par six.
Il est donc très important d’être à l’écoute de son corps afin de repérer les divers symptômes. Les plus courants sont essentiellement : des douleurs pelviennes qui peuvent se propager vers les organes génitaux externes, des pertes vaginales anormales, une fièvre plus ou moins importante et des saignements en dehors des périodes des règles. Parfois, on note des troubles urinaires (brûlures mictionnelles) ou intestinaux (ballonnement, constipation). Malheureusement, il arrive que certaines femmes ne ressentent aucun symptôme particulier pendant quelques années alors même qu’elles sont porteuses de la maladie.
Un examen gynécologique mené correctement permet souvent de poser le diagnostic d’une salpingite. Quand la maladie est diagnostiquée à temps et les germes en cause identifiées, un traitement médical bien mené vient à bout d’une salpingite. Malheureusement, quand l’obstruction des deux trompes est constatée, une intervention chirurgicale s’impose.
Il est à noter que malgré les traitements, une récidive due à une contamination est toujours possible. Le meilleur traitement reste donc la prévention surtout si la femme est sexuellement active et change souvent de partenaire. Seul l’usage du préservatif permet de se protéger contre la salpingite. Dans certains cas, l’abstinence est même recommandée. Il s’agit surtout de mener une vie saine.
A priori, la salpingite n’est pas une maladie mortelle mais les séquelles éventuelles sont très importantes. Il est alors primordial de suivre le traitement adéquat dès lors que le diagnostic de salpingite est posé.