Bien que chaque bébé évolue à son rythme, l’inquiétude des parents face à un léger retard doit toujours être pris en compte. Le point sur la rééducation psychomotrice des bébés.
Certains enfants présentent un retard de développement au niveau de certaines fonctions psychomotrices nécessitant une rééducation psychomotrice (ou psychomotricité). Chez le bébé, il peut s’agir d’un retard dans les premières étapes du développement : tenir la tête, agripper des objets, se mettre sur le ventre, quatre-pattes… Il est alors nécessaire de le stimuler afin de le conduire à ces différentes étapes essentielles à son bon développement psychomoteur.
Dès ses trois premiers mois, l’évolution de bébé est fulgurante. Il commence par suivre un objet dans les deux directions de l’espace (de gauche à droite et de haut en bas), à tenir sa tête et à ouvrir les mains. Jusqu’à 6 mois il devient de plus en plus tonique. C’est justement à partir de cet âge que les parents constatent un retard : le bébé est parfois mou sans pouvoir tenir sa tête ni se mettre assis.
Il faut savoir que plusieurs facteurs entrent en ligne de compte dans le développement d’un bébé (tempérament du bébé, sources et fréquences de stimulation, problèmes lors de la grossesse ou de l’accouchement, environnement familial…) et chacun de ses facteurs peut influencer positivement ou négativement son développement. Il est donc possible que votre enfant tient sa tête à 5 mois au lieu du 3 mois conventionnel. Cela ne voudra pas nécessairement dire qu’il présente un retard de développement moteur.
Néanmoins, les consultations mensuelles chez le pédiatre peuvent être de grandes aides pour diagnostiquer les éventuels retards. Le rôle du pédiatre est de revoir le bébé plusieurs fois et d’écouter les observations des parents. Une fois le diagnostic posé, le pédiatre sollicite le plus souvent l’implication d’un kinésithérapeute en psychomoteur. La méthode de rééducation repose alors sur les grands principes suivants :
-Privilégier le mouvement plutôt que les positions tenues
-Faire travailler le tronc en position horizontale
-Privilégier les appuis sur les bras
-Favoriser la dissociation des ceintures
-Donner l’autonomie au bébé
-Permettre au bébé de reproduire les exercices dans la journée à travers ses déplacements.
L’implication des parents est également très importante. Votre rôle est d’éveiller bébé le plus possible. Vous pouvez l’aider à utiliser ses bras et ses jambes en le plaçant sur le ventre pour voir s’il est capable de se relever. Au fil des stimulations, il doit pouvoir redresser la tête et les épaules en s’aidant des bras. Ces petites pompes l’aideront notamment à renforcer ses muscles. Agitez un jouet sur le côté où il a du mal à tenir sa tête, stimulez-le également à se rouler sur lui-même. Applaudissez ses efforts et souriez. Votre enfant a besoin d’être rassuré.