Une femme sur 10 voit apparaître des petits boutons rouges sur son décolleté et ses avant-bras, dès les premiers jours au soleil : c’est la lucite estivale. Quelques conseils pour éviter cette allergie bénigne.
Avec l’arrivée des beaux jours se réveille le désir de sentir sur sa peau la chaleur du soleil. On relève ses manches pour jardiner ou bien pour aller faire une petite promenade au bord de l’eau. Et quelques heures plus tard, voici qu’apparaissent les premiers signes d’une allergie solaire.
Ces allergies, en nette progression depuis quelques années, peuvent toucher adultes et enfants, mais les femmes en sont les principales victimes surtout celles qui sont âgées de 18 à 50 ans. Ces allergies peuvent se manifester subitement, alors qu’on n’a jamais été victime de tels troubles auparavant.
La lucite estivale est une photo-dermatose, c’est-à-dire une réaction allergique anormale à la lumière du soleil. Elle est provoquée par les rayons ultraviolets. Elle peut survenir après une exposition solaire, dès le premier jour ou plus tard, mais également sans s’exposer lorsque la peau est découverte aux premiers beaux jours.
Elle se manifeste par l’apparition de plaques rouges et granuleuses sur les bras, le décolleté, les mains, parfois le dessus des pieds, beaucoup plus rarement le visage. Ces plaques sont composées de petites vésicules qui peuvent faire penser à de l’herpès ou à un érythème semblable à celui des nourrissons.
Cette éruption est accompagnée de démangeaisons très vives et parfois douloureuses. La peau est chaude et suintante. Le sommeil est perturbé, car les plaques provoquent une forte gêne. Faute d’un traitement rapide, elles vont se développer et envahir des zones de peau parfois importantes.
Le gros problème de la lucite estivale est sa fâcheuse tendance à récidiver. Au fil des ans, les éruptions sont plus importantes. Le seul moyen de lutter contre ces récidives est de les prévenir. Les crèmes solaires sont insuffisantes pour se protéger totalement contre les lucites. Elles filtrent partiellement les rayons UVA et UVB responsables de cette réaction allergique, et on ne pense pas à en mettre lorsqu’on ne s’expose pas. Or, la lumière seule peut déclencher une lucite.
Ainsi, en complément d’un écran solaire à indice élevée (50), porter des vêtements qui couvrent la peau et éviter de s’exposer directement au soleil, restent les meilleures des protections. De manière générale, la meilleure arme face au soleil et ses dangers demeure la prudence.
Parfois, un traitement à la puvathérapie est recommandé, surtout si la lucite récidive. C’est un traitement par ultraviolets effectué sous le contrôle d’un dermatologue. Les séances délivrent des doses croissantes de rayons ultraviolets, qui entraînent une tolérance progressive de la peau au soleil. Il faut compter une quinzaine de séances en moyenne pour obtenir un résultat. Seul un spécialiste pourra décider de l’intérêt de cette thérapie.
A noter : Bien que nous ayons l’habitude de vivre sous le soleil, sachez que les ultraviolets peuvent endommager les cellules, provoquer des brûlures de la peau (coups de soleil) ou de la cornée (ophtalmie), et diminuent l’efficacité du système immunitaire. Aussi, protégez-vous au maximum !