Cette association regroupe près de 2 500 médecins en France. Elle a pour objectif de lancer des études afin de détecter les impacts environnementaux sur notre santé. Dans son dernier bilan, l’association démontre que les eaux de surface sont de plus en plus polluées. L’étude a permis de ressortir que des millions de français boivent une eau trop chargée en aluminium, nitrates, pesticides et médicaments. Ces substances peuvent être radioactives, donc néfastes pour notre santé.
Suite à ce bilan, l’Asef se lance dans une étude plus approfondie de l’eau. Le Docteur Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’Asef annonce : « Nous allons faire des analyses sur 10 sites français, afin d’avoir une photo des produits potentiellement toxiques pour l’organisme, que nous buvons quotidiennement ». La potabilité de l’eau du robinet reste donc à démontrer.
Mais que veut dire eau potable ? Aujourd’hui, à la sortie des stations d’épuration de l’eau dite « potable », on relève des traces d’oestroprogéstatifs (substances issues de l’urine des femmes prenant la pilule), des résidus d’antidépresseurs ou d’anti-cancéreux. Ces derniers n’ont donc pas été éliminés par des stations d’épuration.
Pour le Docteur Pierre Souvet, président de l’Asef, les pouvoirs publics doivent prendre en compte la question des stations d’épuration, souvent trop anciennes. Selon lui : « nous devons penser nos normes en terme de durée d’exposition chronique et non plus en termes d’intoxications aiguës ».
Pour sa part le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) relève : « Alors que l’Europe somme la France de moderniser ses usines de traitement, notre pays ne cesse de minimiser l’ampleur de la pollution ». La Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) affirme quant à elle qu’en France « l’eau du robinet est un des produits alimentaires les plus surveillés au plan sanitaire ».
En attendant le résultat de cette prochaine étude, l’Asef précise que « si les contrôles font apparaître un non-respect des normes en vigueur, des mesures de restriction voire d’interdiction de consommation seront mises en œuvre, avec information de la population ». S’il n’y a pas de danger potentiel pour la santé humaine, il peut y avoir des mesures de restriction de consommation pour les usagers les plus sensibles.