Indispensables pour le bon fonctionnement de l’organisme, les vitamines peuvent devenir toxiques à forte dose. Explications.
Une hypervitaminose, appelée également survitaminose, correspond à un apport excessif de certaines vitamines, particulièrement les A et D. Celles-ci, quand elles sont supérieures aux besoins de l’organisme et qu’elles ne sont pas éliminées par voie urinaire, peuvent être stockées et développer une toxicité néfaste pour l’organisme.
Ces vitamines sont appelées liposolubles. La vitamine A est contenue principalement dans les abats ou les foies de volaille, le beurre, les œufs, les poissons gras... quant à la vitamine D, elle permet de fixer le calcium sur les os. On en trouve dans les huiles, la viande mais aussi les céréales et les champignons.
Les symptômes les plus courants pour une hypervitaminose A sont : une hypertension intracrânienne, des œdèmes, des diarrhées, chute de cheveux, une décoloration cutanée (jaunâtre orange), une hypertrophie et des vomissements. Une hypervitaminose D se manifeste par un état de fatigue accru, des vomissements, des diarrhées, un arrêt de croissance chez les petits, une nycturie (envie fréquente d’uriner pendant la nuit) et une hypertension.
À cela s’ajoute une ostéoporose c’est-à-dire une fragilisation du tissu avec douleurs et un risque plus important de survenue de fractures. Au début de la grossesse, une telle hypervitaminose peut causer des dangers (malformations) pour l’embryon.
L’hypervitaminose A aiguë est très rare chez l’adulte, elle ne se déclenche qu’après une consommation prolongée de certains aliments riches en vitamines A, certains nourrissons peuvent en être atteints, on observe alors un bombement de la fontanelle.
L’hypervitaminose A peut être contournée en remplaçant la vitamine par le B carotène, mieux toléré par l’organisme. Le traitement est en outre basé sur une correction de l’alimentation avec un niveau de vitamine adéquat et en variant les apports.
Bien que cette pathologie soit bénigne, il convient de consulter un médecin dans le cas où ces symptômes apparaissent, surtout pendant la grossesse. D’ailleurs, il est recommandé de surveiller l’alimentation pendant les trois premiers mois.