Emilio Morenatti/AP/SIPA
La qualité du sommeil peut être l’un des premiers signes d’une maladie. Des spécialistes américains ont établi que la façon de dormir d’une personne pourrait prédire le moment de sa mort.
Des chercheurs américains ont réalisé une étude concernant la fragmentation du sommeil. La principale conclusion a été publiée dans un article de The Independent. Le fait de se réveiller plusieurs fois durant la nuit pendant moins d’une minute, sans s’en souvenir le lendemain, serait le facteur "prédictif le plus puissant" de la mortalité. Le magazine Slate explique que ce type de réveil est différent de celui d’une personne atteinte d’une insomnie par exemple.
Emmanuel Mignot, l’expert en sommeil et ses collègues ont examiné près de 12 000 études portant sur la manière de dormir : les mouvements du menton et des jambes, la respiration ou encore le rythme cardiaque.
Le but est de mettre au point un système permettant de déterminer à quoi ressemble normalement la nuit d’une personne à un âge donné.
Les spécialistes ont également souhaité identifier les variations du sommeil les plus étroitement liées à la mortalité grâce aux machines "learning".
Les auteurs de l’étude ont appelé "âge du sommeil", l’estimation de l’âge d’une personne à partir de l’étude de son sommeil et de sa santé. Ils ont analysé la façon de dormir de dizaines de personnes âgées de 55 ans avant de faire une moyenne. Par exemple : un individu de 55 ans qui dort profondément toute la nuit et ayant un sommeil paradoxal de bonne qualité aurait un "âge de sommeil" de 45 ans.
Selon les spécialistes, si l’"âge du sommeil" est plus élevé que l’âge réel, cela peut être un signe de santé en dégradation et que la mort serait proche. Ils ont cependant indiqué l’existence d’une variation naturelle à prendre en compte. Par ailleurs, les chercheurs ne sont pas en mesure d’expliquer comment ce phénomène de micro-réveils est lié au risque de décès bien qu’un lien entre réveils nocturnes et mortalité ait été établi.
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